The film editor Cécile Décugis
died on 11 June. Her death seems to have passed largely unnoticed in these
parts at least.
Mary Stephen & Cécile Décugis (see link below) |
My friend Mary Stephen, who
was Rohmer’s editor for the last two decades of his career has written
a tribute and published a memorial album of photos on Facebook. It’s in French so I guess the readership here will be
limited but nevertheless I am happy to publish it to mark the passing of Cecile
Décugis.
Mary writes: Complètement
bouleversée d'apprendre la disparition de Cécile ... le mois dernier, que je ne
savais pas ...
J'avais débuté en montage
d'Eric Rohmer avec Cécile qui a toujours été d'une grande gentillesse avec moi,
malgré les avertissements d'Eric à l'époque, "elle fait pleurer tous ses
assistants, tu n'as pas peur?"
En janvier dernier, sur un
coup de tête, j'avais arrêté ma voiture près de chez elle, en rentrant chez moi
depuis Sèvres; on a ensuite passé un après-midi très froid en témperature extérieur
mais chaleureux en échanges, sur l'île Séguin, qu'elle avait filmé pendant des
années.
Si Marie-Josette Yoyotte est
partie, selon l'Ecran Noir, "dans l'indifférence générale" ... le départ
de Cécile Decugis est passé dans le silence total. Lorsque Rohmer m'avait proposé d'être son
assistante sur La Femme de l'Aviateur
(surtout afin que je puisse gagner un peu de sous et rester en France), il m'a
demandé si j'accepterais un poste d'assistant après avoir réalisé déjà un
premier film. Lorsque j'ai su que Cécile
a monté A bout de souffle, qui est
pour nous - étudiants de cinéma du monde entier - une oeuvre mythique, j'ai répondu
à Eric que je serais trop contente de balayer la salle de montage pour Cécile.
S'ensuivent des années
d'amitié, surtout à distance. Elle ne
m'a jamais fait pleurer, au contraire, elle essuyait mes larmes de jeunesse
lorsqu'il y a eu une peine de coeur ou qq injustices à mon égard, jeune
Chinoise fraîchement débarquée du Canada.
Des trajets en voiture dans son 2CV, pour aller manger un couscous en
bas de chez elle dans le 15ème... une
attention délicate toujours (qui surprend ceux qui ne la connait pas), une
amitié assez invraisemblable, je suis remplie de regrets de ne pas avoir fait
signe, comme j'avais pensé, dès que je suis rentrée en France en mai. Ce jour-là en janvier, elle avait voulu me
retenir plus longtemps, elle m'a fait entrer chez elle, elle m'a passé un DVD
de son film sur la démolition de l'usine Regnault sur l'île Séguin. Auparavant, elle m'avait demandé un avis
concernant son nouveau film sur son père, un film court mais long en émotion. J'étais très touchée par le film qu'elle
peinait à finir avec des galères de tous genres, en montage, en format, en
mixage ... à l'époque, mes enfants et moi, on s'est dit que c'est incroyable de
voir ce bout de femme, à 86/87 ans, garder la foi de création personnelle et
porter une oeuvre jusqu'au bout, toute seule ou presque.
J'aurais tellement voulu lui
dire un petit adieu.
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